Lundi 07 Octobre 2024

partage

Début décembre 2020, la France a dépassé le seuil des 100 millions de données primaires sur la biodiversité, partagées et en accès libre dans le réseau GBIF.
Voir la carte des données publiées par la France

 

Ce bel exemple de science ouverte est rendu possible grâce aux données remontées par 59 éditeurs de données nationaux, réparties dans plus de 2500 jeux de données provenant de sources diverses : collections naturalistes, observations et suivi de la biodiversité récoltées dans le cadre du SINP ou des programmes de sciences participatives, bases de données universitaires et de recherche ou expéditions scientifiques.

Ces données concernent aussi bien les territoires français (83,6% des données partagées par les producteurs français) que les pays étrangers (16,4% des données) et contribuent ainsi à l'amélioration des connaissances sur ces territoires.

 

Une grande diversité des acteurs est observé chez les contributeurs nationaux : on retrouve les principales plateformes nationales d’agrégation, des muséums, des instituts de recherche et des université, des sociétés savantes ou encore des programmes de science participative à destination du grand public.

Toutes ces données sont librement accessibles et contribuent à la production de nouvelles études scientifiques ainsi qu’à l’appui aux politiques publiques.
Voir la liste de provenance des données

 

Le GBIF France, en association avec l’UMS PatriNat dans laquelle il est intégré, remercie tous les producteurs et éditeurs de données français ayant contribué au GBIF et reste disponible à l'adresse gbif@gbif.fr pour accompagner la mise en ligne ou l'utilisation des données accessibles dans le réseau GBIF !

La perte de biodiversité, le changement climatique et d'autres problèmes environnementaux à l'échelle mondiale ont rendu d'autant plus important de faire le point sur le vivant, car ce n'est qu'en arrivant à une meilleure compréhension de la planète que nous pouvons réussir à la protéger.

 

 

L'initiative Data4Nature encourage les acteurs du développement et leur contreparties à capitaliser les données de biodiversité recueilles dans le cadre des études d'impacts des projets qu'ils soutiennent. Ces projets sont l'origine d'une production considérable de datas, dont l'usage rest généralement restreint au cadre du projet.

 

En moyenne, chaque éxpertise écologique réalisée en amont d'un projet de développement avant un projet de développement produit entre 500 et 1 000 enregistrements d'occurrence d'espèces. Une estimation récente suggère que la Banque mondiale, l'Agence française de développement (AFD), le groupe KfW et les banques européennes, asiatiques et africaines de développement collectent jusqu'à 300 000 enregistrements d'occurrence d'éspèces chaque année. Ces informations représentent une part importante des données de biodiversité collectées dans le monde, notamment pour les pays du Sud.

Le GBIF - le Global Biodiversity Information Facility – repertoire les données de biodiversité de ses partenaires et fournit à tous et partout un accés libre et ouvert aux données sur toutes les formes de vie sur Terre. En participant à Data4Nature, les acteurs du développement et leurs contreparties peuvent utiliser cette plateforme complète et ce réseau international pour partager des données sur la biodiversité collectées dans le monde entier pour tous les groupes biologiques.

Envie de vous impliquer ?
Contact : private-sector@gbif.org

 

 

 

 

Une opportunité pour réduire le déficit de données dans les pays en développement

Les données générées grâce aux financements des banques de développement sont très intéressantes. D’une part, les pays en développement où interviennent prioritairement les banques de développement abritent de nombreux « hot spots » de la biodiversité mondiale. D’autre part, la disponsibilité des datas reste inégale, et certain pays d'Asie et d'Afrique un déficit d'information important.

Une très grande partie des données brutes de biodiversité collectées et publiées à travers le monde concerne le groupe des Oiseaux. Elles représentent plus de 91% de toutes les données d’occurrence. Cette proportion grimpe à plus de 98% si l’on ne s’intéresse qu’aux pays du Sud.

A l’inverse, des extrapolations réalisées à partir d’un échantillon d’études de l’AFD montre que les observations d’oiseaux représentent à peine 20% des données brutes de biodiversité générées grâce aux financements des banques de développement. Les inventaires réalisés dans le cadre des études d’impact environnemental concernent autant la flore, que les insectes, les amphibiens, les reptiles, les oiseaux ou encore les mammifères.

Compte tenu de ces tendances opposées, les banques publiques de développement pourraient jouer un rôle capital dans l’acquisition de connaissance sur la distribution des espèces animales et végétales sauvages dans les pays en développement.

 

L’analyse des études financées par l’AFD montre, par exemple, que ces études auraient permis de publier sur le GBIF en 2018 jusqu’à 56% des observations d’amphibiens, 35% des observations de sauterelles et criquets, 30% des observations de reptiles ou encore 25% des observations de mammifères pour l’ensemble des pays d’intervention de l’agence.

Une analyse croisée avec du nombre de données publiées par pays sur GBIF.org une analyse croisée a révélé que les projets financés par l’AFD peut produire entre 20 000 et 40 000 datas annuellement, hors données Oiseaux. Cela représente jusqu'à 40% des data asiatiques et 15% des informations colllectées à l'échelle de l'Afrique pour la periode 2015-2019.

 

Une démarche peu coûteuse et facile à mettre en oeuvre

Le travail supplémentaire induit par la publication des données consiste principalement en une mise en forme des données.

La quantité de travail supplémentaire et le surcoût induit par la mise en forme des données et leur publication sur GBIF.org ont été évalués dans le cadre de l’étude réalisée par l’AFD. Ils impliqueraient un surcoût modéré des prestations des bureaux d’études. Ce surcoût est évalué à 3 300 euros par étude d’impact environnementale en moyenne, ce qui correspond à moins de 0,7% du coût des études en moyenne.

Pour la banque de développement, les tâches à réaliser se limitent à l’intégration d’une nouvelle clause dans les contrats de financement, au contrôle de la publication des données brutes de biodiversité et à la formation et sensibilisation des personnels concernés (le GBIF met à disposition des supports de formation et peut fournir une assistance).

 

Apprendre plus

Si vous êtes impliqué dans un acteur du développement - une institution financière, un développeur de projet, un cabinet de conseil ou un autre groupe - et souhaitez en savoir plus sur la manière de vous impliquer dans Data4Nature, veuillez nous contacter private-sector@gbif.org

 

Ressources

 

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Le GBIF et l'OBIS - le système d'information sur la biodiversité des océans — ont signé un nouvel accord de cinq ans visant à promouvoir une coopération accrue entre les deux réseaux mondiaux de données sur la biodiversité dans un large éventail d'activités et de services.

La lettre d'accord vise à la fois la collaboration technique couvrant les normes de données, la publication et le traitement, et la collaboration institutionnelle pour assurer des liens plus étroits entre les nœuds OBIS et GBIF, des possibilités de formation partagées et une documentation alignée.

Il s'agit du deuxième accord pluriannuel entre les deux réseaux, qui fêtent tous deux leur 20e anniversaire en 2020-2021.

L'OBIS, appelé à l'origine Système d'information biogéographique sur les océans, a été créé en mai 2000 dans le cadre du recensement de la vie marine, et est maintenant un projet du programme Échange international de données et d'informations océanographiques (IODE) de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l'UNESCO. Il vise à être le portail de données et d'informations le plus complet sur la diversité, la distribution et l'abondance de la vie marine pour aider ses États membres à parvenir à un écosystème océanique sain et résilient.

Le GBIF - Global Biodiversity Information Facility - a été officiellement créé en septembre 2001 en tant que collaboration volontaire entre les gouvernements, dans le but de fournir à chacun, partout dans le monde, un accès libre et gratuit aux données concernant tous les types de vie sur Terre.

Le GBIF et l'OBIS collaborent déjà dans de nombreux domaines, notamment en travaillant avec les mêmes normes de données et des outils de soutien comme le Integrated Publishing Toolkit, développé par la communauté GBIF et utilisé par l'OBIS comme plateforme recommandée pour le partage des données marines. Toutefois, les deux réseaux reconnaissent que leurs communautés d'utilisateurs et leurs institutions de publication de données respectives bénéficieront de méthodes de travail communes plus rationnelles.

Les domaines spécifiques couverts par la nouvelle lettre d'accord sont notamment les suivants :

  • Coopérer pour une plus grande interopérabilité des données par le biais des normes d'information sur la biodiversité (TDWG)
  • Coordination au niveau de la gouvernance, y compris la composition partagée des groupes consultatifs scientifiques et techniques
  • Encourager davantage les institutions à partager les données marines par l'intermédiaire des deux plateformes en une seule étape de publication, avec des liens plus étroits entre les nœuds GBIF et OBIS et les éditeurs de données
  • Travailler conjointement sur le traitement des données et d'autres technologies pour assurer les pipelines de données les plus efficaces pour les deux réseaux
  • Collaboration sur l'incorporation de nouveaux flux de données, tels que les données d'occurrence dérivées de séquences génétiques, de la télédétection et d'autres sources
  • Dans la mesure du possible, aligner les orientations écrites sur la publication des données par le GBIF et l'OBIS respectivement
  • Collaboration sur les échanges de personnel, les possibilités de formation partagées, le renforcement des capacités et la collecte de fonds

"Ensemble, les communautés de chercheurs et de gestionnaires de données qui utilisent et contribuent au GBIF et à l'OBIS possèdent les connaissances et les compétences nécessaires pour aider le monde à faire face aux menaces qui pèsent sur la biodiversité et à trouver des moyens d'assurer la durabilité des écosystèmes", a déclaré Sky Bristol, co-président du groupe de pilotage de l'OBIS. "Le nouvel accord aide les deux communautés à continuer à réaliser de nouvelles opportunités de collaboration vers des objectifs communs."

"Alors que le GBIF et l'OBIS entrent tous deux dans leur troisième décennie, il est de plus en plus important que nous mettions en commun nos ressources et l'expérience accumulée par les deux communautés", a déclaré Joe Miller, secrétaire exécutif du GBIF. "Ce nouvel accord offre de nombreuses possibilités de travailler ensemble plus étroitement que jamais afin de garantir que la recherche et la politique en matière de biodiversité marine bénéficient des données les meilleures et les plus complètes disponibles."

 

Kelp géant (Macrocystis pyrifera), Le Cap, Afrique du Sud, 2020 © Callum Evans / iNaturalist - CC BY-NC 4.0.

 

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