Vendredi 22 Novembre 2024

Data4Nature : Partager pour mieux protéger

Data4Nature

La perte de biodiversité, le changement climatique et d'autres problèmes environnementaux à l'échelle mondiale ont rendu d'autant plus important de faire le point sur le vivant, car ce n'est qu'en arrivant à une meilleure compréhension de la planète que nous pouvons réussir à la protéger.

 

 

L'initiative Data4Nature encourage les acteurs du développement et leur contreparties à capitaliser les données de biodiversité recueilles dans le cadre des études d'impacts des projets qu'ils soutiennent. Ces projets sont l'origine d'une production considérable de datas, dont l'usage rest généralement restreint au cadre du projet.

 

En moyenne, chaque éxpertise écologique réalisée en amont d'un projet de développement avant un projet de développement produit entre 500 et 1 000 enregistrements d'occurrence d'espèces. Une estimation récente suggère que la Banque mondiale, l'Agence française de développement (AFD), le groupe KfW et les banques européennes, asiatiques et africaines de développement collectent jusqu'à 300 000 enregistrements d'occurrence d'éspèces chaque année. Ces informations représentent une part importante des données de biodiversité collectées dans le monde, notamment pour les pays du Sud.

Le GBIF - le Global Biodiversity Information Facility – repertoire les données de biodiversité de ses partenaires et fournit à tous et partout un accés libre et ouvert aux données sur toutes les formes de vie sur Terre. En participant à Data4Nature, les acteurs du développement et leurs contreparties peuvent utiliser cette plateforme complète et ce réseau international pour partager des données sur la biodiversité collectées dans le monde entier pour tous les groupes biologiques.

Envie de vous impliquer ?
Contact : private-sector@gbif.org

 

 

 

 

Une opportunité pour réduire le déficit de données dans les pays en développement

Les données générées grâce aux financements des banques de développement sont très intéressantes. D’une part, les pays en développement où interviennent prioritairement les banques de développement abritent de nombreux « hot spots » de la biodiversité mondiale. D’autre part, la disponsibilité des datas reste inégale, et certain pays d'Asie et d'Afrique un déficit d'information important.

Une très grande partie des données brutes de biodiversité collectées et publiées à travers le monde concerne le groupe des Oiseaux. Elles représentent plus de 91% de toutes les données d’occurrence. Cette proportion grimpe à plus de 98% si l’on ne s’intéresse qu’aux pays du Sud.

A l’inverse, des extrapolations réalisées à partir d’un échantillon d’études de l’AFD montre que les observations d’oiseaux représentent à peine 20% des données brutes de biodiversité générées grâce aux financements des banques de développement. Les inventaires réalisés dans le cadre des études d’impact environnemental concernent autant la flore, que les insectes, les amphibiens, les reptiles, les oiseaux ou encore les mammifères.

Compte tenu de ces tendances opposées, les banques publiques de développement pourraient jouer un rôle capital dans l’acquisition de connaissance sur la distribution des espèces animales et végétales sauvages dans les pays en développement.

 

L’analyse des études financées par l’AFD montre, par exemple, que ces études auraient permis de publier sur le GBIF en 2018 jusqu’à 56% des observations d’amphibiens, 35% des observations de sauterelles et criquets, 30% des observations de reptiles ou encore 25% des observations de mammifères pour l’ensemble des pays d’intervention de l’agence.

Une analyse croisée avec du nombre de données publiées par pays sur GBIF.org une analyse croisée a révélé que les projets financés par l’AFD peut produire entre 20 000 et 40 000 datas annuellement, hors données Oiseaux. Cela représente jusqu'à 40% des data asiatiques et 15% des informations colllectées à l'échelle de l'Afrique pour la periode 2015-2019.

 

Une démarche peu coûteuse et facile à mettre en oeuvre

Le travail supplémentaire induit par la publication des données consiste principalement en une mise en forme des données.

La quantité de travail supplémentaire et le surcoût induit par la mise en forme des données et leur publication sur GBIF.org ont été évalués dans le cadre de l’étude réalisée par l’AFD. Ils impliqueraient un surcoût modéré des prestations des bureaux d’études. Ce surcoût est évalué à 3 300 euros par étude d’impact environnementale en moyenne, ce qui correspond à moins de 0,7% du coût des études en moyenne.

Pour la banque de développement, les tâches à réaliser se limitent à l’intégration d’une nouvelle clause dans les contrats de financement, au contrôle de la publication des données brutes de biodiversité et à la formation et sensibilisation des personnels concernés (le GBIF met à disposition des supports de formation et peut fournir une assistance).

 

Apprendre plus

Si vous êtes impliqué dans un acteur du développement - une institution financière, un développeur de projet, un cabinet de conseil ou un autre groupe - et souhaitez en savoir plus sur la manière de vous impliquer dans Data4Nature, veuillez nous contacter private-sector@gbif.org

 

Ressources

 

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